« Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture »

Sur France Inter, durant l’épidémie de coronavirus, il évoque la manière dont les obsèques impossibles vont changer nos rituels de deuil.

Publié en
September
2021
Mis à jour en
May
2023
Par
inmemori
Expert
temps de lecture :
10 min
Sommaire
« Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture »
Boris Cyrulnik, neuropsychiatre
Crédit photo : 
les pros de la petite enfance

Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik évoque la manière dont nous pouvons affronter l'épidémie de coronavirus, le confinement, les obsèques impossibles...

"Le prix sera élevé" pour nos sociétés, assure Boris Cyrulnik. Notamment le fait de ne pas pouvoir organiser des obsèques "comme avant".

"Depuis que les êtres humains sont sur Terre, ils font des sépultures, ils font des rituels du deuil. Toutes les cultures en ont, et là nous sommes obligés de ne plus en faire".

"Cela va provoquer des angoisses et de grands malaises parmi les survivants, pendant les mois et les années qui suivent pour ceux qui auront laissé partir leurs proches sans les accompagner."

Boris Cyrulnik nous conseille "d'inventer chez soi des rituels du deuil avec une photo, avec une prière si on est croyant, en parlant du défunt. On peut très bien faire un album, limiter la casse en inventant de nouveaux rituels du deuil qui doivent être sociaux.

Il faut que l'on aille tous ensemble à l'enterrement, et là ça ne sera pas fait donc on peut pallier en écrivant un petit manuscrit en racontant la vie du défunt à nos enfants, nos petits enfants."

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