Que faire en cas de décès à domicile ?

Le décès d’un proche est une épreuve, et quand il survient à domicile, la famille se retrouve souvent démunie. Joris Sanson-Cotiniaux, directeur de la maison de pompes funèbres inmemori de Rennes, partage ses conseils pour tout savoir sur les démarches à effectuer.

Qui contacter en premier en cas de décès à la maison ?‍

Lorsqu’il s’agit d’une mort naturelle, par exemple le décès d’une personne âgée à son domicile, c’est aux proches de contacter un médecin. C’est la priorité : un médecin doit constater le décès de votre proche et établir un certificat de décès. Sans ce document, les pompes funèbres ne peuvent pas légalement intervenir.

« Cela peut être très long », avertit Joris Sanson-Cotiniaux. Les médecins, pas assez nombreux, sont souvent débordés, et ne sont parfois disponibles qu’après leur journée de consultations. On peut ainsi patienter plusieurs heures. Si le décès à domicile survient la nuit, le week-end ou un jour férié, ces délais s’allongent. Un temps suspendu avec lequel on va devoir malheureusement composer.

Vous pouvez contacter votre médecin de famille si vous en avez un, ou joindre SOS Médecins ou, en dernier recours, un médecin du Samu, même s’ils restent mobilisés sur les urgences et risquent fort de ne pas se déplacer.‍

Décès à domicile : dans quels cas contacter la police ?‍

« S’il s’agit d’un accident, d’un suicide, d’une suspicion d’homicide ou d’homicide, on contacte le Samu qui fera le lien avec la police ou la gendarmerie, précise Joris Sanson-Cotiniaux. Ce sont des cas spécifiques où le médecin va obligatoirement se déplacer pour établir le certificat médical de décès. Il cochera la case faisant mention d’un obstacle médico-légal, ce qui oblige un médecin légiste à intervenir. » ‍

Que faire en attendant le médecin ? ‍

« Une fois qu’on lui a téléphoné et qu’on sait qu’il va passer, même en fin de journée, les proches peuvent nous contacter, explique le spécialiste. Nous pourrons répondre à leurs premières questions et, surtout, les soutenir par téléphone, avant de les rencontrer. »

Patienter de longues heures aux côtés de son proche peut être bouleversant. Vous devez être présent à l’arrivée du médecin, mais rien ne vous oblige à rester dans la même pièce que le défunt. En attendant, vous pouvez chercher son livret de famille. Les pompes funèbres en ont besoin pour déclarer le décès à la mairie. Si vous ne le trouvez pas, les pompes funèbres qui vous accompagnent feront une demande d’acte de naissance à la mairie.

Vous pouvez également réfléchir aux vêtements que votre proche pourrait porter et les rassembler. Ensuite, regardez s’il existe un document avec ses volontés écrites ou un testament qu’il aurait pu laisser à son domicile.

La famille ne peut entamer de démarches tant qu’elle n’a pas reçu l’acte de décès (que les pompes funèbres qui gèreront pour vous ces démarches vous remettront). Ne vous précipitez pas : vous avez six jours pour organiser les obsèques et serez accompagné par des professionnels. De même, si vous prévenez la famille, inutile que tous se déplacent au domicile. Les petits enfants, par exemple, pourront se recueillir à la maison funéraire, où votre proche sera présenté de manière digne et respectueuse, et le processus de deuil pourra s’enclencher. ‍

Que faut-il vérifier sur le certificat de décès ?‍

Une fois que le médecin a rempli le certificat de décès, pensez à vérifier que les informations suivantes y sont bien indiquées : le nom, le prénom, la date de naissance et l’adresse du proche décédé. Le médecin doit mentionner la date et l’heure du décès, mais aussi signer le document et apposer son tampon dessus.

Et après ?

‍« La loi impose que les pompes funèbres réalisent le premier transport du défunt, sans cercueil, dans les quarante-huit heures suivant l’heure et la date mentionnées par le médecin sur le certificat de décès », précise le spécialiste. L’entreprise de pompes funèbres se rend au domicile de la personne décédée et demande nombre d’informations à la famille, comme l'accessibilité du logement ou la corpulence du défunt.

La personne qui organise les obsèques devra présenter sa pièce d’identité et signer les premiers documents permettant de transporter son proche à la maison funéraire. « On fait signer un pouvoir, un document qui indique que la famille nous autorise à engager les démarches, ainsi qu’une demande de transport et une demande d'admission en maison funéraire. L’objectif d’inmemori va être de décharger au maximum les familles pour qu’elles se concentrent sur l’hommage qu’elles souhaitent rendre à leur proche. »

Les obsèques, un temps fort pour honorer la mémoire de celles et ceux qu’on aimait. Là aussi, les pompes funèbres inmemori peuvent vous accompagner.